Coup de tonnerre : la France a rompu 43 ans de coopération avec le Burkina Faso

« L'Etat français suspend toute aide financière depuis le 6 août, depuis le putsch militaire au Niger soutenu par le Burkina » déclarait Patrick Teissère, vice-président au Conseil départemental chargé de la coopération lors d'une réunion à l'intention des associations de coopération avec le Bam, province du centre-Nord du Burkina Faso. Cette décision accueillie « avec une tristesse incommensurable » va enclencher des démarches du président notamment avec une demande de rendez-vous  au ministre des Affaires étrangères. « On ne balaie pas 43 ans de coopération d'un revers de main...  Il va falloir trouver des solutions... Comment faire autrement ? » et Patrick Teissère a insisté sur le soutien du Département « qui reste à l'écoute, qui ne vous laisse pas tomber...tout en restant dans le droit chemin. Mais pour 2023 et pour sans doute aussi 2024, il n’y aura pas d'aide publique au développement ». Et déjà on apprend que la dotation de 96.000€ pour la sécurité alimentaire est suspendue. « Les populations vont en souffrir, ce sont les premières victimes »

Comment les associations telles que ABB vont-elles pouvoir continuer à apporter leur aide ? Pour l'instant elles bénéficient d'une autonomie financière mais on ne sait pas quelle sera la durée des garanties d'action... Une chose est sure, il est urgent de terminer des projets enclenchés.

Et ABB a réagi très vite en réalisant ces jours-ci les dossiers d'équipement solaire pour deux écoles qui regroupent des élèves déplacés puisque les terroristes occupent la partie nord du pays. D'ailleurs, le jour de la réception des travaux, le directeur d'une école a été retardé car les terroristes occupaient la route d'accès Kongoussi – Sabcé.  Tout s'est bien terminé car il a pu participer au pot de l'amitié. L'Amitié, oui, résistera à cette tempête qu'on n'attendait pas.