Les collégiens forgions participent à la renutrition de petits enfants au Burkina

Les collégiens de 5ème du collège Saint-Exupéry ont, à la veille des vacances, remis un chèque à Alliance Burkina Bray pour l’aider dans ses projets de développement à Sabcé, commune subsahélienne du Burkina Faso. ABB, très sensible à ce rendez-vous annuel avec cet établissement qui depuis plus de plus de dix ans s’associe à ses projets solidaires, va dans quelques jours réactiver un projet qui « collera » mieux à la situation de disette due à la situation de sécheresse croissante du pays, aggravée par les exactions des djihadistes et des brigands qui terrorisent les villageois et les font fuir vers les centres-bourgs, abandonnant derrière eux leurs biens, leur bétail…

Très bientôt en effet, de nombreuses mamans auront la réponse à cette question qui les torture « comment vais-je nourrir mon enfant alors que je n’ai pas d’argent, pas de réserve de céréales pour lui préparer une bouillie, et l’empêcher de perdre du poids ». Le constat est immédiat nous rapportent nos amis de là-bas : ce n’est pas vraiment la chaleur qui se fait chaque jour plus intense qui rend apathiques les jeunes enfants, c’est la faim.

L’an passé, ABB avait participé collectivement à une aide alimentaire d’urgence soutenue par le Conseil départemental pour les personnes déplacées de la province du Bam et qui fuyaient devant les terroristes. Demain, cette action d’aide alimentaire sera ciblée sur la commune de Sabcé à l’intention des mamans ayant de jeunes enfants, et cela grâce aux « maquis bébés ».

Un maquis est un point de restauration, une buvette ouverte souvent en bordure de piste. Un maquis bébés est comme son nom l’indique tourné vers les très jeunes enfants, il s’appuie sur un dispensaire, une maternité… Les sages-femmes donnent des conseils pour une alimentation appropriée. ABB finance l’achat de farine et de matériel pour une préparation en démonstration. Des femmes bénévoles fabriquent en effet la bouillie qui sera ensuite distribuée à tous. Elle est très appréciée des bébés dont beaucoup ont par le passé été sauvés. On dit là-bas « qu’ils ne sont pas retournés au marché ». C’est un motif de fierté pour Alliance Burkina Bray qui avait il y a quelques années aidé à créer trois maquis bébés  où l’on pouvait acheter des farines à bouillie à moitié prix (et parfois encore moins suivant les situations) ; mais le covid, l’insécurité grandissante, avaient anéanti ces actions très bénéfiques alors que les populations des villages isolés venaient chercher refuge du côté de Sabcé aggravant la pénurie de céréales sans pour autant ralentir la spéculation.

Qu’est-ce qui a changé pour que ABB se lance à nouveau dans le financement des maquis bébés ?

Les temps sont trop durs. Vivre avec la crainte au ventre est plus supportable que d’avoir faim et d’entendre les enfants pleurer. Donc c’est maintenant qu’il faut agir dans la mesure où un certain calme est revenu et qu’on nous le demande. Alors « Oui » mais ne le disons pas trop fort de peur de réveiller les loups qui dorment. Et un grand « merci » aux collégiens Forgions