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Alliance Burkina Bray
3 juin 2023

Du certif’ au bac, le temps des examens est arrivé, mais une déperdition d’élèves pour cause d’insécurité

maitresse

Le système scolaire burkinabè étant le même qu’en France, le temps des examens de fin d’année est arrivé tout comme chez nous mais avec toutefois en plus un examen qui a disparu de notre paysage scolaire en 1989, c’est le Certificat d’Etudes Primaire.

C’est même au Burkina Faso un passage obligé pour entrer au collège.

A Sabcé il existait il y a encore peu une grande effervescence dans les établissements-centre d’examen qui accueillaient plus de 1000 candidats au certif’. Avec la fermeture d’une dizaine d’écoles isolées car vulnérables (d’ailleurs les terroristes en ont saccagé plus d’une) beaucoup d’élèves de CM2 se sont inscrits comme ils l’ont pu dans des écoles de la circonscription. Les directeurs ont eu un double handicap à surmonter car outre les élèves résidant dans les 30 villages de Sabcé il était impératif d’accueillir les réfugiés venus du nord de la province.

Malgré tout il y a une grande déperdition d’élèves et le nombre des candidats au CEP a chuté, atteignant un peu plus de 700.

Plus de filles

Les CM2 sont actuellement en pleine révision et se retrouveront le 6 juin pour les épreuves de français… Leurs ainés ont déjà commencé les épreuves du brevet le 2 juin, là aussi moins de candidats comme pour le bac début juillet. Ce n’est pas pour autant que les salles de classe sont insuffisamment remplies car bien des élèves sont arrivés en cours d’année et ne peuvent pas prendre part aux épreuves. A noter que pour la première fois au certificat d’études les filles sont plus nombreuses. Peut-être est-ce le reflet d’une meilleure scolarisation des filles. Nous n’avons pas d’indications selon lesquelles les familles auraient de préférence éloigné les garçons loin des zones d’insécurité comme Sabcé

Les enseignants font tourner la maison

Les grands enseignements à tirer de cette situation est que les enseignants font preuve de beaucoup de sang froid pour travailler dans un contexte difficile et savent retenir l’attention des enfants et susciter leur envie de réussir alors qu’ils ont découvert ce qu’était d’avoir la peur au ventre lorsque des motos pétaradent en passant près de l’école car plus d’une fois ces bruits de pots d’échappement étaient accompagnés de tirs de mitraillette.

Alliance Burkina Bray qui fait partie des inconditionnels de l’enseignement a montré au fil des mois que son soutien restait ferme, concrétisant des actions porteuses d’espoir et d’encouragement. C’était là l’envoi d’un signal fort pour rappeler une vérité universelle « C’est sur les bancs de l’école qu’on peut préparer un meilleur avenir »

Photo : Retour de congés de maternité pour cette maitresse qui retrouve sa classe de CM2


Marianne VICAIRE
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