Des étudiants "phares" pour les enfants de Sabcé

L’année scolaire burkinabè est calquée sur le modèle français, au moins jusqu’au bac. Pour ceux qui sont à l’université, le calendrier des études est décalé.

En effet, à la suite de différents événements, notamment des grèves, l’année universitaire a démarré avec retard il y a au moins quatre ans, voire plus, de sorte que année civile et universitaire marchent de pair ou presque car certaines filières s‘étirent sur les deux mois de l’année suivante.

Le ministère de tutelle a annoncé déjà l’an passé qu’il allait falloir resserrer les études pour qu’en juillet tous les étudiants aient terminé leur année. C’est ce qui s’appelle mettre la pression. La réalité est autre. On s’en rend compte au fils des semaines avec nos étudiants en fac lorsqu’ils nous annoncent leurs résultats.

Les bonnes nouvelles encouragent à poursuivre le parrainage des étudiants qui, sans nous, ne seraient pas devenus les « phares » pour les quelque 230 filleuls scolarisés et surtout leurs réussites dès la première année d’études supérieures permettent de faire taire ceux qui prédisaient que cette première année était pratiquement un écueil imparable pour les jeunes venus de la brousse, déboussolés de se retrouver dans une grande ville comme Ouagadougou.

Pour l’heure, nous n’avons qu’un échec d’une bachelière qui n’a pas intégré l’université, pour les autres, c’est une marche longue, difficile mais comme pour la plupart des étudiants au Burkina.

Nous venons d’apprendre le passage en 4^ème année d’un élève en Droit et un autre en Médecine, un passage en 2dne année en Génie civil, un élève vient d’être admis en philo, un autre a réussi le concours de la fonction publique pour devenir enseignant et termine en même temps sa seconde année d’histoire etc…

Ce sont ces étudiants qui deviendront les passeurs de témoin car derrière eux, il y a  de jeunes espoirs qui grâce à Alliance Burkina Bray sont aidés à se placer dans les starting blocks.

Pour certains élèves, la vie scolaire commence dans une classe paillotte… mais la situation évolue puisque dans le département de Sabcé, le collège est devenu lycée et la rentrée d’octobre 2013 a été marquée par l’ouverture d’un nouveau CEG communal grâce à l’aide du Conseil général de la Seine-Maritime et par celle d’un CEG privé.